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On pouvait croire que le jazz fusion avait vécu. Ayant connu de beaux jours au début des années 90, il semblait récemment désintéresser les maisons de disques. Pourtant Musea vient proposer plusieurs albums que l'on peut classer dans cette catégorie. Cependant, si Alain Gozzo, Side Steps et Guy Ohresser proposent une musique bien faite mais sans grande surprise, Jac La Greca est de loin l'instrumentiste-compositeur le plus intéressant. Autant le dire tout de suite : les amoureux d'Allan Holdsworth et du jeu de guitare "legato" vont sûrement être aux anges en découvrant "Ipsis quest" ! Mais Jac est bien plus qu'un simple émule car en s'appuyant sur des bases sonores et harmoniques typiquement "holdsworthiennes", il a construit un hommage personnel au Maître tout en évitant de plagier sa musique ou même de "singer" son jeu. Certes, on trouve parfois quelques références appuyées aux albums "Atavachron" ou "Secrets" ("formule magique", "dao dermo") mais "Ispis quest" rassemble des morceaux aux ambiances variées avec comme point commun un remarquable travail harmonique. Entouré d'excellents musiciens (mention particulière pour le pianiste-claviériste Leandro Aconcha), Jac montre aussi son goût pour des lignes mélodiques alambiquées à la Chick Corea.
Jean-Luc Putaux
(NDW : Cette chronique n'est pas vraiment inédite - Elle est à priori parue dans un numéro entre 20 et 31 - Seuls l'auteur ou un archiviste pourront le confirmer ...)
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