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Abarax : Crying Of The Whales (2006 - cd - parue dans le Koid9 n°58)

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Mesdames, Messieurs, permettez-moi de vous présenter un nouveau venu dans notre cénacle : j’ai nommé Abarax. Attention ! Ne confondez pas avec Abraxas (groupe polonais), Abraracourcix (groupe gaulois) voire Abracadabrantesque (groupe dévoué à notre Jacques national). Notez, dès à présent, l’à-propos et l’humour de l’humble chroniqueur qui peut cependant se vanter d’avoir fréquenté les bancs de l’Université du Rire, section "amuse tes amis" dirigée par le célèbre Guy Montagnier. D’ailleurs, si avec moi, vous souhaitez pratiquer l’art de la poilade, écoutez André Blaeute, officiellement chanteur du groupe, dont la performance arracherait un sourire à n’importe quel neurasthénique moldave.

Abarax nous vient de Germanie et s’inquiète du devenir des baleines, d’où le titre "Crying of the whales". Vœu pieu et estimable mais qui sent néanmoins son cliché à plein nez. Quant à l’inspiration, elle témoigne du blocage que nos amis ont éprouvé à l’écoute de Pink Floyd. Si pour eux ça plane (dixit Plastic Bertrand), ça décolle malheureusement rarement pour nous. Reconnaissons toutefois à Dennis Grasekamp (guitariste) un talent certain dans l’imitation de David Gilmour, tâche souvent malaisée mais ici plutôt réussie durant les douze minutes que dure "whale massacre". Le reste est à l’avenant : apathique ("part of evolution", surtout inutile), séduisant ("all these walls"), inspiré parfois ("crying of the whales part 1"). En fait, vous connaissez déjà ce disque sans l’avoir écouté et c’est là où le bât blesse. Ce lamento pour baleines, appelé à se diluer dans les innombrables copies du Floyd, ne modifiera en rien le rock progressif. Un surnuméraire en somme.

Une dernière blagounette pour la route ? Comment appelle-t-on un érudit du prog ? Un progtologue ! Et le premier qui me traite de trou du cul, j’y balance un pain (of salvation) dans la tronche. En vous remerciant.

Stéphane Müller




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