(296 mots dans ce texte ) - lu : 584 Fois
Il y a peut être parmi vous des personnes qui ne connaissent pas ATM. Pourtant ce duo américain officie depuis le début des années 90 et compte aujourd'hui cinq albums tous sortis chez Laser's Edge (un des principaux labels américains spécialisés dans le rock progressif et dont le degré d'exigence de qualité n'est plus à prouver). Rick Eddy (guitare, claviers) et Tim Drumheller (claviers) ont toujours su s'entourer de musiciens additionnels dont certains parmi les plus reconnus du milieu progressif américain (Scott Mc Gill, Vic Stevens) ou même italien (Alberto Piras, Alessandro Bonetti de Deus Ex Machina). Cette démarche a été jusqu'alors bénéfique pour une musique qui a gardé un caractère humain (à priori assez étonnant venant de la part d'un duo de claviéristes). C'est encore le cas avec ce dernier album intitulé "Forgiving eden". Ce qui fait également la richesse de la musique de ATM c'est cette faculté de faire fusionner des styles assez divers que le jazz rock, les musiques nouvelles et le rock progressif. C'est une démarche progressive dans le vrai sens du terme ou la sophistication et la mélodie font toujours bon ménage. 100 % instrumental, le contenu de "Forgiving eden" est un ensemble de morceaux qui s'enchaînent durant plus de quarante trois minutes. On ne s'ennuie pas une seconde. Entre les claviers aux sonorités proches d'un Tony Banks (dans la période fin 70's) ou d'un Kit Watkins (période Happy The Man), un jeu de guitare très proche d'Alan Holdsworth, la musique de ATM procure une réelle émotion grâce à des thèmes mélodiques imparables et ce malgré une structure assez complexe. Un des meilleurs albums de musique purement progressive de cette année !
Patrick Robinet
Temps : 0.0309 seconde(s)