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Parmi les artistes promus par Real World, Afrocelts constitue certainement un des projets les plus attractifs. Ce groupe, apparu en 1996, propose effectivement une formule aux contours habilement définis : influences traditionnelles (africaines et celtes… d'où le nom) y côtoient des sonorités plus modernes issues de la galaxie électronique. Ajoutez à cela quelques invités prestigieux (Sinead O' Connor, Peter Gabriel, Robert Plant), et vous aurez une idée assez exacte de la musique que peut proposer Afrocelts (anciennement sound system). Et c'est là que le bât blesse, car la recette savamment éprouvée au cours des trois premiers albums du groupe, se répète pour le quatrième. Rien de neuf ne semble proposé au cours des dix morceaux qui constituent ce "Seed". Rien d'inintéressant non plus, loin de là. La musique est toujours aussi agréable à écouter, alternant morceaux longs et courts, calmes et toniques, mais elle n'évolue pas. Tous les titres de la cuvée 2003 auraient pu figurer sur celles de 1996, 1999 ou 2001. Afrocelts paraît désormais prisonnier d'une identité musicale naguère novatrice mais aujourd'hui contraignante, ce qui est dommage car ce groupe a un indéniable potentiel artistique. Peut-être faudrait-il s'inspirer du parcours de qui-vous-vous-savez-qui –dirige Real World afin de progresser et d'éviter la redite, toute agréable fût-elle.

Stéphane Müller