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Adventure : Beacon Of Light (2009 - cd - parue dans le Koid9 n°71)

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Même si ça ne constitue pas, et de loin s’en faut, la majorité de mes écoutes, il faut aujourd’hui que j’avoue qu’il m’arrive aussi d’apprécier le rock pompeux… je n’y peux rien et je l’assume. Et ce n’est pas tout le temps facile à défendre car ce style a longtemps fait les choux gras de la presse rock bien pensante qui a largement utilisé l’opportunité de le tourner en dérision pour dézinguer, par extension abusive, le rock progressif. Si comme moi vous aimez de temps en temps glisser entre vos oreilles des rythmiques de bûcheron, des envolées lyriques choucroutées, des grilles d’accords plutôt faciles et des orchestrations dégoulinantes de bubble-gum, vous allez être servi avec Adventure. Sinon, passez votre chemin…

Cependant, et j’aurais dû me méfier dès la pochette assez kitch (tout a fait raccord avec le genre d’ailleurs), il y a un petit côté amateur dans l’ensemble, tant au niveau des compos, que des sons utilisés ou bien du mix global. J’ai parfois l’impression de retrouver l’ambiance des morceaux que pondait le groupe simili-prog que j’avais fondé au début des années 80 : c’est vintage, sympa, parfois un peu nostalgique, mais on se dit aussi que la planète musicale a beaucoup tourné depuis et qu’il faut savoir évoluer !

Adventure est norvégien et c’est à l’origine un projet de Terje Flessen (guitares et basse) et de Odd Roar Bakken (claviers et guitare acoustique), le line up complet comprenant au total huit musiciens et "Beacon of light" est leur second album. Il vous faudra aussi prévoir un peu de temps pour l’écoute des 73 minutes de cette galette où tout n’est pas indispensable, loin s’en faut.

La batterie teutonne très en avant alourdit le propos et les sons de synthés sont vraiment datés (portamento et vibrato comme sur les vieux monophoniques de l’époque). Techniquement nous n’avons pas affaire à des foudres de guerre, mais l’ensemble n’est pas désagréable même si certaines phrases musicales en contrepoint ou les soli de synthé sont un peu simplets.

Le chant est musclé à l’instar des groupes de hard-rock 80’s (Deep Purple, Rainbow…) et musicalement, vous retrouverez parfois du Uriah Heep, du Jethro Tull, voire même du Meat Loaf !

En conclusion, c’est certes très mélodieux mais par trop sirupeux et le côté caricatural est parfois gênant de naïveté. Ajoutez à cela une production vraiment vieillotte et j’en conclurais au bout du compte que ça ne m’a finalement pas vraiment emballé même si paradoxalement je n’ai pas l’impression d’avoir totalement perdu mon temps à l’écoute de cet album.

La nostalgie peut-être ?

Dominique Jorge




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