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Il y avait déjà des rhapsodies, des sonates arctiques, des symphonies classées X, des concertos lunaires..., mais en France on a maintenant Adagio, cocorico ! A l'écoute de son second album, il ne fait aucun doute qu'on a acquis un certain savoir-faire en matière de métal néo-classique ! NTS n'a pas beaucoup de groupes français à son catalogue (Headline, Fairyland et Adagio), mais ses rares poulains tricolores connaissent leurs gammes sur le bout des doigts. Si Fairyland, chroniqué dans nos pages il y a peu, est le clone français de Rhapsody ; Adagio lorgne plutôt vers Symphony X. Du moins sur son nouvel album "Underworld", beaucoup plus passionnant que son 1er opus rébarbatif. L'album s'ouvre par un épique de 7mn "next profondis" sur lequel s'enchaîne un autre épique de 8mn revisitant l'art lyrique de Symphony X, période "V". Tout y est, le chant bien burné à la Russel Allen, le piano classique et les synthés virevoltants à la Michael Pinella, la rythmique trépidante, et bien entendu la guitare virtuose à la Michael Romeo. C'est tellement bien joué qu'on croirait entendre le nouvel album de nos héros du New Jersey. Le guitariste et leader d'Adagio, Stephan Forte, offre des interventions guitaristiques étonnantes de technicité néo-classique et jazz-rock renvoyant à la fois Yngwie Malmsteen et Allan Holdsworth dans leurs pénates. Forte écrit aujourd'hui de véritables compositions (comme la suite éponyme de plus de 13 minutes!) et plus seulement des prétextes à virtuosité stérile comme a pu le faire MZ. "Underworld" est un très bon album de métal symphonique, mais je dois reconnaître que la rythmique (double-pédale et basse grondante) me prend un peu la tête sur la longueur. Heureusement qu'il y a une petite ballade acoustique ("promises") pour détendre l'atmosphère ! Dans ces conditions, Adagio mérite pleinement notre attention.
Cousin Hub
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