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One World Tapestry est, à l’origine, le nom donné à un projet du présentateur de radio australien Andrew Holborn, de l'émission "Third Ear". Il s’agissait d’associer une œuvre caritative à sa passion de la musique (principalement les versants ethniques et folk du progressif). Sensibilisé par le drame asiatique du Tsunami de 2004, c’est finalement aux réfugiés soudanais qu’iront les recettes de cet album (en coopération avec la Croix Rouge internationale). Une bonne action donc, en plus d’une compilation très intéressante de ce qui se fait de mieux dans le genre. Jugez plutôt : 15 morceaux, 15 groupes et artistes, issus de la mouvance progressive (In The Labyrinth, Vital Duo, Ensemble Nimbus, Pocos E Nuvens, deux musiciens issus du groupe hongrois Solaris ou encore Sabah Habas Mustapha, qui n’est autre que Colin Bass...) ou pas (Waak Waak Jungi, Steve Warner, Steve Unruh, Topeka...). Mention spéciale au fabuleux José Luis Fernandez Ledesma qui offre un morceau absolument enchanteur de près de 8 minutes. Mais je tiens à préciser que ce qui caractérise cette compilation, c’est l’extrême homogénéité des morceaux qui la composent, rien de rébarbatif ou qui ferait tâche dans un univers complètement dédié à la musicalité sous toutes ses formes. Ces 80 minutes de musique, outre le fait qu’elles vous ouvriront encore davantage aux musiques du monde (sont notamment représentés l’Indonésie, l’Australie, la Suède, la France, les Etats-Unis, la Hongrie et le Brésil et divers styles populaires, ethniques ou électroniques) rendront service à cette communauté soudanaise, lâchée par son gouvernement et qui se bat pour la vie, à quelques milliers de kilomètres de l’Europe, sous les yeux impassibles de la communauté internationale (mais qu’est-ce qu’ils attendent pour envoyer Kouchner avec des sacs de riz, bordel ?). Et après, ils vont encore nous parler du premier génocide du XXIè siècle…
Renaud Oualid
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