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Ian Gillan : Live In Anaheim (2008 - 2cd - inédite - jamais parue dans le Koid9)

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Bon gros rock qui tache ou encore, "c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes".

Enregistré à l'été 2006 à l'occasion d'une tournée américaine d'est en ouest et retour des US, incluant même des dates au Canada, alors que Ian Gillan avait pris un congé temporaire de Deep Purple, cet enregistrement a été réalisé aux deux tiers de la tournée à peu près, au House of Blues de Anaheim, donc, à côté de Los Angeles. On y trouve un groupe soudé et au mieux de sa forme, qui s'amuse apparemment de cette vie sur la route à bord d'un bus. À noter que le groupe qui accompagne Ian n'a rien à voir avec Deep Purple : il s'agit de ses musiciens à lui, presque exclusivement américains, en l'occurrence du bassiste Rodney Appleby, du batteur Randy Cooke, de Michael Lee Jackson et de Dean Howard aux guitares et de Joe Mennona aux claviers et au sax. À noter également que nous avons ici la version dépourvue d'images, la musique qui se regarde devant voir le jour d'ici peu.

Et ça joue... ça joue, bien dans le style Deep Purple, malgré tout, avec ces guitares bien lourdes, cet orgue Hammond si caractéristique, cette rythmique bien puissante et surtout la voix de notre sexagénaire toujours bien présente. Cette voix a jadis fixé les canons du chant rock, notamment sur l'album In Rock, sa première apparition purplienne, avec ces cris délirants. Et dès le troisième morceau de ce concert, voilà le grand retour de "Into the Fire". C'est en fait l'ensemble de la carrière de Ian que l'on revisite ici, consécutivement notamment à la sortie de son album Gillan's Inn au printemps de la même année, dans lequel intervient déjà une palanquée d'invités longue comme un jour sans pain, depuis ses amis de toujours (ou presque) que sont Ian Paice, Jon Lord et Roger Glover jusqu'à Uli Jon Roth, Tony Iommi ou Joe Satriani. Sur ce Live in Anaheim, la brochette d'invités est certes moins longue, mais Michael Bradford fait tout de même une apparition sur quatre morceaux. On le trouve notamment sur "Smoke on the Water", joué ici dans une version superbe, très différente du standard, la salle donnant la réplique de manière assez pertinente. C'est quand on pense avoir fait le tour de ce morceau ultra-éculé qu'il revient en force. Parmi les autres morceaux de la set-list, relevons encore "Bluesy Blue Sea", "Unchain Your Brain" ou "Not responsible", dont les versions méritent le détour.

Cet instantané sans fioritures ni overdubs met en scène une formation au mieux de sa forme pendant plus de 100 minutes et un Ian Gillan sur lequel on a l'impression que le temps n'a aucun effet.

Benoît Herr




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